Le Ministre de l’Environnement participe aux travaux de la 16ème session de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE)

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MEDD - Tenue entre le 12 et le 16 juin courant àLibreville au Gabon, sous le thème « Investir dans des solutions environnementales novatrices pour accélérer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 enAfrique », la 16ème session ordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) a été, comme cela a été attendu, un grand événement pour la gouvernance environnementale en Afrique

Dans la capitale gabonaise, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Son Excellence Monsieur Amedi Camara a pris part activement aux travaux de cette session qui se sont soldés entre autres résultats, par l’adoption de la Déclaration de Libreville, en plus d’importantes décisions en relation avec les différents dossiers prioritaires pour le continent.

Ouvrant les travaux de la Conférence, le Premier ministre gabonais MonsieurEmmanuel Issoze Ngondet a indiqué « qu’il s’agit là d’un double honneur qui est fait au Gabon qui présidera, pour la période 2017-2018, les deux plus importantes instances environnementales du continent».

Dans son discours, le Premier Ministre a rappelé l’enjeu environnemental, notamment celui de la gestion durable des ressources naturelles dans l’intérêt de l’Afrique, s’est réjoui de la capacité de la CMAE et du Comité des Chefs d’Etat et/ou de gouvernements sur les changements climatiques (CAHOSCC), à faire converger les approches des Etats en matière climatique.

«La CMAE a facilité la prééminence d’une position commune dans un milieu où, parfois, les intérêts des uns et des autres ne paraissent pas à priori facilement conciliables. La CMAE a ainsi marqué une empreinte indélébile en matière de renforcement des capacités et de résilience de l’Afrique, en matière de gestion environnementale», a déclaré le Premier ministre.

Lors de cette importante rencontre africaine, les ministres se sont concertés sur la position africaine commune envisagée dans le cadre de la tenue de la 13ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se tiendra en Chine en septembre 2017, ainsi que de la 23ème session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra également en novembre de cette année à Bonn en Allemagne.

La Déclaration de Libreville a été aussi une occasion pour les ministres africains, pour confirmer que le développement de l’économie verte en Afriquepeut contribuer à l’augmentation des revenus, la création d’emplois et de richesses, l’utilisation rationnelle des ressources, l’accroissement de la productivité et à l’amélioration de la santé et de la compétitivité, tout en apportant des bienfaits sociaux et en répondant aux préoccupations environnementales.

Ils y soulignent qu’il ne peut y avoir de développement durable sans accès à des moyens de mise en œuvre suffisants, prévisibles et durables, dont le renforcement des capacités, le transfert et le développement de technologie et l’appui financier. 

Ils ont mis, en outre, l’accent sur la nécessité pour la CMAE d’élaborer une stratégie et politique pour l’égalité des sexes afin de répondre aux besoins particuliers des personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants.

Dans ce cadre, ils exhortent la société civile, les entreprises, les industries et le secteur privé en Afrique à s’engager, individuellement et collectivement, à faire de l’Afrique un continent exempt de la pollution et à jouer un rôle plus proactif dans la réalisation des Objectifs du développement durable. 

A cet effet, ils ont convenu de la tenue de réunions conjointes des ministres africains de l’environnement et de l’énergie pour donner des orientations politiques et stratégiques sur les solutions novatrices en matière d’environnement et d’investissement afin d’accélérer le développement des énergies propres. 

Les ministres africains ont également convenu de promouvoir dans leurs pays respectifs des stratégies axées sur l’économie circulaire, l’économie verte, l’économie bleue et la symbiose industrielle, ces modèles offrant des opportunités de promouvoir la prospérité économique et sociale tout en réduisant les déchets et la pollution.

L’accent a aussi été mis sur l’importance d’élaborer, avec le concours de la Commission de l’Union africaine, du Programme des Nations Unies pour l’environnement, de la Commission économique pour l’Afrique et d’autres partenaires, un document stratégique ayant pour but d’aider les Etats membres à reproduire et transposer à grande échelle des politiques et programmes axés sur l’économie circulaire et l’économie verte en vue de favoriser la croissance d’entreprises durables.

Dans leur Déclaration, les ministres africains demandent au Programme des Nations Unies pour l’Environnement de convoquer, en 2018, un forum interministériel de haut niveau sur l’économie circulaire en vue de promouvoir l’économie verte comme moteur essentiel de la transition économique enAfrique

Par ailleurs les ministres africains se félicitent des orientations en matière d’élaboration de programmes de politique générale proposées pour la septième reconstitution du Fonds d’affectation spéciale du Fonds pour l’environnement mondial, y compris les programmes destinés à lutter contre les principaux facteurs de dégradation de l’environnement.

Ils ont également fait état de leur résolution à prendre des mesures et de créer des conditions favorables, notamment en formulant des politiques nationales de facilitation pour donner des moyens d’action à la jeunesse africaine, afin de concevoir des innovations environnementales et de développer la résilience ainsi que de créer des emplois verts et de la richesse.

Ils encouragent également à la gestion des polluants organiques persistants des pays africains, conformément à la Convention de Stockholm en la matière et demandent au Fonds pour l’Environnement Mondial de continuer de soutenir ce processus.

La Déclaration de Libreville note que les changements climatiques constituent un problème mondial et que nul ne doit être laissé pour compte, ainsi qu’il a été universellement affirmé à Paris et à Marrakech lorsque l’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Le nouveau bureau de la CMAE est mandaté pour une période de deux ans et comprend des représentants pour les différentes régions du continent, à savoir laCôte d’Ivoire (pour la sous région Afrique de l’Ouest), le Gabon (Afrique centrale), l’Ethiopie (Afrique de l’Est), la Maroc (Afrique du Nord) et l’Afrique sud (Afrique australe).

La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement a été créée en décembre 1985 dans l’objectif, entre autres, de promouvoir l’harmonisation et la coordination des politiques gouvernementales en Afrique et améliorer la participation de l’Afrique au dialogue global sur le dossier environnemental. 

Le Ministre Monsieur Amedi Camara a présidé, parallèlement à cette rencontre, une réunion des ministre de l’environnement des pays membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), en présence du Secrétaire Exécutif de l’APGMV et du responsable de la Commission de l’Union Africaine en charge du dossier de la Grande Muraille Verte.

Cette réunion de concertation a porté sur certaines questions prioritaires dont la tenue de la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette organisation. 

Le Ministre a été accompagné lors de ce voyage par Monsieur Mohamed Yahya O. Lafdal, Chargé de Mission au Département. 


Avec Cridem, comme si vous y étiez...












 

Banque mondiale : Agir efficacement pour faire en sorte que les aspirations ne se transforment pas en colère la Vision du Groupe Jim Yong Kim

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Eclairage: Devant l’assemblée annuelles conjointes du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, Président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kimj’ai fait connaître au monde les  deux objectifs  du groupe à savoir— mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.

Dans son allocution le 11 avril 2017 à Londres  il déclare :

Tout d’abord, nous devons accélérer la croissance économique et l’établir sur des bases solidaires et durables. Nous nous y employons en créant les conditions d’une plus grande efficacité des services publics, en améliorant la gouvernance et en luttant contre la corruption, en accélérant l’investissement dans les infrastructures, en réduisant les risques réels et perçus pour l’investissement privé, en faisant en sorte que le commerce profite à tous, et en créant des marchés pour faire bénéficier les pays en développement des bienfaits de la rigueur et de l’innovation dans le secteur privé.

Ensuite, nous devons investir davantage — et plus efficacement — dans la personne humaine. Nous sommes convaincus que le capital humain va continuer à se valoriser au fil des ans. La demande de compétences numériques s’accélère, à en juger par des indicateurs qui portent à croire que bon nombre des emplois peu complexes et à faible niveau de compétences vont être remplacés par des systèmes automatisés ; et que les emplois restants exigeront des compétences innovantes et plus sophistiquées.

Il faut donc commencer à investir tôt dans le développement humain — en faisant en sorte que les femmes enceintes aient accès à des soins prénatals, et qu’elles puissent exercer leur droit à la nutrition ; en prévenant la malnutrition chez les enfants, afin qu’ils se développent normalement ; en garantissant l’accès de tous à des soins de santé de qualité ; en dispensant des enseignements qui préparent les élèves et les étudiants aux emplois de demain ; et en établissant des filets sociaux qui protègent véritablement les pauvres.

Et enfin, nous devons promouvoir la résilience aux chocs et menaces planétaires. Nous vivons une époque de crises multiples qui se chevauchent – pandémies, changement climatique, réfugiés et famine.

Il est extrêmement important d’aider les pays à se préparer à ces crises. Le Groupe de la Banque mondiale est aujourd’hui la plus grande source de financement de projets climatiques à travers le monde. Nous sommes à l’avant-garde du tout premier mécanisme d’assurance contre les pandémies du genre. Avec les pays affectés et nos partenaires, nous travaillons à mettre un terme à la famine — et nous utiliserons chaque outil à notre disposition, notamment des outils financiers, pour empêcher qu’une autre famine survienne.

 

En qualité de président du Groupe de la Banque mondiale, j’ai parcouru six continents et rencontré des ressortissants de la plupart des 189 pays membres du Groupe. Presque partout, je vois les gens sur leurs téléphones portables et leurs ordinateurs. L’internet et les médias sociaux leur permettent de savoir exactement comment vivent les autres partout ailleurs. Dans une certaine mesure, c’est la presse et la télévision qui ont longtemps joué ce rôle.

 

Aujourd’hui par contre, un individu à Butare, au Rwanda, peut envoyer un message sur Facebook à son cousin à Kigali et s’imprégner de la façon dont on vit à 130 kilomètres de là où il se trouve. Les deux peuvent discuter chaque jour avec un ami qui fait ses études à Paris, et découvrir comment on vit à plus de 6 000 kilomètres de chez eux. En fonction de la qualité de la connexion, qui s’avère excellente partout au Rwanda, ces personnes peuvent s’envoyer des courriels, des photos, des vidéos, des snaps, des tweets et des textos à la vitesse de l’éclair.

Le fait de savoir exactement comment vivent les autres, dans leur pays comme à l’étranger, aboutit à une convergence d’aspirations. Permettez-moi d’expliquer ce que j’entends par là.

Durant mes déplacements, il m’a semblé que chaque individu aspirait à ce qu’il pouvait voir, non seulement dans son environnement immédiat, mais également dans l’univers numérique auquel il est connecté.

J’ai voulu savoir si mes impressions étaient étayées par des données, alors j’ai demandé à nos économistes Bill Maloney et Laura Chioda d’analyser les chiffres. Assistons-nous à une convergence des aspirations à l’échelle mondiale ?

À partir de données tirées de l’Enquête mondiale sur les valeurs et du sondage mondial réalisé par l’institut Gallup, Bill et Laura ont cherché à savoir ce que les populations, toutes les couches économiques confondues, pensaient de leur situation financière il y a quinze ans et aujourd’hui.

Ils ont étudié l’évolution de la connectivité internet, et cherché à savoir si les individus manifestaient le désir de vivre à l’étranger, de façon à déterminer par inférence si leurs aspirations se nourrissent de la façon dont on vit dans d’autres pays.

Bien qu’à un stade préliminaire, voici ce que nos travaux ont révélé.

Le bonheur relatif de l’individu dépend de là où il se situe dans l’échelle de répartition des revenus. Il dépend aussi du rapport entre le revenu de l’individu et le revenu de référence, qui est le revenu auquel cet individu compare le sien.

Nous avons également constaté que plus l’internet devient accessible, plus les individus se tournent vers l’extérieur pour établir leur revenu de référence. Et cette corrélation se renforce au fil du temps.

Auparavant, chercher à égaler l’autre voulait dire faire aussi bien que les voisins. Mais l’autre n’est plus seulement celui qui vit dans notre voisinage — grâce à l’internet, l’autre peut se trouver partout dans le monde.

Et le monde en développement est de plus en plus connecté. Le sondage Gallup a révélé que l’accès à l’internet a quasiment doublé dans le quintile le plus pauvre, passant de 11 % en 2009 à 21 % aujourd’hui.

Pourquoi est-ce important ? En Afrique, terre de 1,2 milliard d’habitants, 226 millions de téléphones intelligents étaient connectés à l’internet en fin 2015. D’ici 2020, ce nombre va tripler, pour atteindre les 750 millions. Nous pensons que les aspirations continueront de croître à mesure qu’un plus grand nombre de personnes accède à l’internet.

 

Il est important de se rappeler que ces aspirations croissantes ne portent pas simplement sur ce que les autres possèdent ; elles sont des exigences d’opportunités auxquelles trop de personnes n’ont pas accès.

Une petite fille pauvre de Quibdo, en Colombie, peut échanger des textos avec son amie à Bogotá et découvrir tout ce qu’il faut savoir sur son école, sur ce qu’elle y apprend et sur les emplois auxquels elle pourra prétendre au terme de ses études. Puis en contemplant sa propre école et ses perspectives d’emplois, elle va probablement aspirer aux mêmes opportunités.

Nous avons découvert que lorsque les gens se réjouissent de la qualité de l’éducation, des programmes de développement du jeune enfant, des mesures de sécurité et des soins de santé auxquels ils ont accès, ils se disent bien plus satisfaits de leurs conditions de vie. Ce sont là des domaines dans lesquels le Groupe de la Banque mondiale investit lourdement et possède une mine de connaissances.

Étant moi-même né en Corée du Sud alors que ce pays était l’un des plus pauvres du monde, je me félicite de la montée des aspirations. Ce qui me préoccupe par contre, c’est la capacité de ceux parmi nous qui travaillent dans le domaine du développement à y faire face.

Lorsqu’elles s’expriment dans un monde d’opportunités, les aspirations peuvent insuffler du dynamisme et favoriser une croissance économique durable et solidaire. Mais je crains, comme semblent l’indiquer les travaux de recherche, qu’en l’absence d’opportunités qui rejoignent ces aspirations, la frustration puisse très bien céder le pas à la fragilité, au conflit, à la violence, à l’extrémisme et, au bout du compte, aux migrations.

Nous observons déjà quelques tendances préoccupantes — deux milliards de personnes vivent dans des pays fragiles et en proie à des conflits ou à la violence. Après une baisse consécutive à la fin de la guerre froide, le nombre de conflits violents augmente rapidement depuis 2010. Et les attentats terroristes ont progressé de 120 % depuis 2012.

D’ici 2030, 50 % des pauvres de la planète habiteront des zones en situation de conflit et de fragilité. Nous ne pourrons réaliser notre objectif d’élimination de l’extrême pauvreté à l’horizon 2030 sans toutefois nous attaquer à ce problème.

Au Groupe de la Banque mondiale, nous pensons qu’il est de notre responsabilité morale d’en faire plus pour aider les gens à sortir à la fois des situations de fragilité et de l’extrême pauvreté, pour contribuer à apporter la stabilité dans les pays où résident ces gens, et pour leur donner espoir en l’avenir.

C’est la raison pour laquelle nous avons doublé l’allocation en faveur des États fragiles au titre d’IDA-18, la portant à plus de 14 milliards de dollars. Nous devons continuer à chercher des moyens inédits et innovants d’aider les pauvres, et de rendre le monde plus sûr et plus stable en finançant des programmes de développement.

 

Et face à de hautes aspirations, qui sont portées par les Objectifs de développement durable et manifestes dans chaque pays que j’ai visité, nous devons agir rapidement pour faire en sorte que ces aspirations ne se transforment pas en colère, en ressentiment et, pour finir, en extrémisme et en migrations.

D’un point de vue moral et éthique, c’est ce qu’il convient de faire. Mais parce que les aspirations grandissent, la tâche est bien plus pressante que nous ne l’avons jamais imaginé.

Ainsi donc, comment intervenir avec une vitesse et à une échelle jusque-là inégalées, mais qu’il nous faudra pour satisfaire ces aspirations ?

En 2015, avant que le monde n’adopte les Objectifs de développement durable, les Nations Unies et les banques de développement se sont réunies à Addis Abeba pour déterminer comment faire pour trouver les ressources dont nous aurions besoin.

Nous savions que pour atteindre ce qu’on désigne désormais comme les objectifs mondiaux, la communauté internationale devait déplacer le débat des « milliards » consacrés à l’aide publique au développement aux « milliers de milliards » qu’il faudrait pour réaliser des investissements en tout genre : publics et privés, nationaux et mondiaux, à la fois en capital et en capacités.

« Des milliards à des milliers de milliards » ; c’est l’expression que nous avons utilisée pour décrire le montant des ressources financières nécessaires.

Mais pour atteindre ces milliers de milliards, nous devions revoir notre façon de travailler.

Cependant, je vous dirais honnêtement que nous n’avons pas changé suffisamment notre mode de fonctionnement — pas encore du moins.

Pour réussir dans cette énorme mission qui nous attend, nous devons redéfinir fondamentalement notre approche du financement du développement.

Dans nos échanges avec les investisseurs, presque tous disent qu’ils envisageraient d’investir dans les marchés émergents si cela était moins risqué. Compte tenu des faibles profits que tant de détenteurs de capitaux tirent de leurs investissements, on devrait pouvoir proposer de nombreuses solutions mutuellement avantageuses grâce auxquelles les capitaux investis génèrent un meilleur rendement et les pays en développement reçoivent les investissements et les compétences dont ils ont tant besoin.

Par conséquent, notre priorité absolue devrait être d’éliminer systématiquement les risques à la fois au niveau des projets et des pays, afin que ceux-ci puissent recevoir des financements privés, mais en veillant parallèlement à ce que de tels investissements profitent aux populations et aux pays pauvres.

Une telle démarche doit associer le secteur privé dans la mesure du possible. Elle doit en même temps faire appel à notre savoir — nos compétences techniques, notre connaissance des pays et de l’économie — afin que les capitaux produisent effectivement les résultats escomptés sur les populations et les pays pauvres.

 

Nous devons mettre en jeu nos propres capitaux et notre savoir pour tenir le rôle d’un courtier honnête qui s’entremet entre le système de marché mondial et les intérêts des pays émergents et des populations pauvres de sorte que tous y gagnent.

Nous estimons que toutes les institutions de financement du développement devraient s’employer à attirer les capitaux privés en adoptant un ensemble de principes qui aideront à mobiliser le maximum de ressources pour les pauvres. Nous n’en sommes pas encore là, mais voici comment nous pensons qu’il faudrait procéder pour y parvenir.

Dans tous les cas, nous devons nous poser les questions suivantes : « Quelles sont les priorités du gouvernement ? Qu’est-ce qui sert le mieux les intérêts des populations et des pays pauvres ? Pouvons-nous trouver des solutions mutuellement bénéfiques ? Et ces investissements correspondent-ils à nos valeurs fondamentales que sont l’accès, l’inclusion et l’égalité ?

 

Voici ce que nous allons faire au sein de notre propre institution :

 

1.         Nous devons revoir la structure des incitations.

 

Lorsque John Speakman aidait à mettre en place des financements privés pour l’aéroport Reine-Alia, il agissait contre ses propres intérêts. La structure des incitations était telle que la meilleure chose à faire pour lui aurait été d’essayer de monter un prêt et de le soumettre rapidement au Conseil des Administrateurs.

Si un employé de la Banque mondiale consacre des années à la préparation d’un projet et s’y prend tellement bien que le projet devient commercialement viable, nous devons saluer cette prouesse.

Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Mais nous travaillons à la refonte des incitations et nous avons entrepris de définir et suivre la mobilisation directe des capitaux du marché de manière à pouvoir récompenser chaque initiative prise pour attirer des financements privés.

Nous avons entrepris de mettre en place un système de suivi qui rend compte des formes indirectes de mobilisation des capitaux, et nous réfléchissons au moyen de récompenser nos agents qui travaillent sur les programmes de services-conseils, le développement des marchés et la création d’un environnement propice à l’investissement.

2.         Nous devons travailler d’une manière beaucoup plus efficace au sein du Groupe de la Banque mondiale.

 

Il s’agit de poser les bonnes questions : la structure financière d’un projet est-elle viable pour bénéficier d’un financement aux conditions du marché ? Sinon, que faudrait-il faire pour parvenir à cette viabilité ?

Cela signifie que les employés de la BIRD et de l’IDA doivent penser plus comme des investisseurs privés, et ceux de l’IFC et de la MIGA comme des réformateurs de politiques publiques.

Si les agents des deux catégories d’institutions parviennent à se mettre les uns à la place des autres, nous pourrons faire un grand pas vers la multiplication des financements à l’appui du développement.

3.         Nous devons poser un tout autre regard sur nous-mêmes.

Actuellement, nous voyons en nous un prêteur. Nous nous nous considérons comme un investisseur.

Nous nous voyons bien nous occuper de petites composantes du programme de développement, financer directement des projets et travailler à l’atteinte d’objectifs spécifiques en matière de politiques publiques.

 

Nous devons plutôt nous considérer comme des conseillers stratégiques et des courtiers honnêtes qui jettent des passerelles entre des capitaux en quête d’un rendement plus intéressant et des pays cherchant à combler leurs plus hautes aspirations.

Notre pays doit servir d’exemple de cette vision il doit être bien  conseillé et les projets de la Banque mondiales doivent contribuer à améliorer les conditions de vie de nos populations vulnérables.

 

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Eclairage sur la politique étrangère Allemande en Afrique.

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L‘Afrique est devenue un objectif de la politique allemande au moment de la création de la Communauté économique européenne et de l’installation d‘un Fonds de développement européen, une des concessions politiques faites par l’Allemagne à la France et à la Belgique. Plus tard entra en jeu la doctrine de Hallstein sur l’instauration de relations diplomatiques entre les nouveaux Etats indépendants africains avec la République démocratique allemande. Mais si la politique africaine allemande qui selon les observateurs critiques, n’a jamais existé en tant que telle et n’existait pas, et restait subordonnée à la politique des relations amicales avec la France et les Etats-Unis.

Aucun des chanceliers fédéraux de l’après-guerre n’a montré un véritable l’intérêt pour l’Afrique. C’est particulièrement valable pour Adenauer (1949-1963), Erhard (1963-1966), Schmidt (1972-1982) et Kohl (depuis 1982). Si les représentations diplomatiques allemandes en Afrique ont toujours été de deuxième catégorie. Les visites officielles en Afrique ont été principalement réservées au Président fédéral ne disposant que de pouvoirs protocolaires. Le cas n’en n’est plus depuis l’arrivée de la chancelière Angela Merkel.

Les rapports de l’Allemagne sont devenus ce dernier temps exemplaires avec  l’ensemble des pays africains.

La diplomatie allemande s’est distinguée par son respect de la souveraineté des états africains. Pour l’État fédéral allemand, il faut encourager les réussites en matière de développement en coopérant sur un pied d’égalité avec les partenaires africains.

Les politiciens allemands ne sont pas simples et ont, depuis, su mesuré la dimension de leur engagement. Ils ont fini par intégrer que les enjeux du continent africain sont complexes et obligent à poursuivre une approche globale. Il s’agit, de préciser la diplomatie allemande, d’adapter les objectifs et priorités par rapport à la stratégie pour l’Afrique adoptée par le gouvernement fédéral en 2011 et bonifiée en 2014. Cette approche, indique-t-on, « doit mettre en relief les chances offertes par une coopération à égalité de droits avec l’Afrique fondée sur des valeurs et sur les droits de l’homme et axée sur l’intérêt commun, ainsi que nos possibilités de façonner cette coopération ; elle doit aussi identifier les risques et avoir pour but spécifique d’encourager les développements positifs et de contrecarrer les développements négatifs. Pour ce faire, le gouvernement fédéral doit pouvoir formuler activement les priorités, intérêts et objectifs de la politique allemande et agir en amont, rapidement et de façon déterminée et substantielle, tant à l’échelle nationale que dans le cadre de l’action extérieure de l’Union européenne et au sein des Nations Unies.

La rencontre entre la chancelière ou le  mini-sommet africain qui s’est tenu, ce lundi 12 juin, à Berlin. Neuf dirigeants africains y ont été reçus par la chancelière allemande, Angela Merkel, à moins d’un mois du G20 de Hambourg. L’Allemagne occupe la présidence de ce G20 et elle a voulu attirer les investissements vers l'Afrique, lors de cette conférence «—partenariat G20 Afrique, investir dans un avenir en commun—». Confirme cet engagement.

Merkel à dit :« La mondialisation ne nous tombe pas dessus », a dit la chancelière allemande, à l’ouverture de la conférence « G20 partenariat avec l’Afrique » qui invite à investir dans un avenir commun.

 

Pour la dirigeante de la première économie européenne, le développement d’un seul pays sans celui des autres ne peut pas être viable. Elle encourage donc les investissements publics et privés vers l’Afrique avec, en toile de fond, l’objectif de réduire l’émigration vers l’Europe.

 

Que vive la coopération Allemande qui demeure  synonyme de dignité, de  vision et de durabilité loin de l’opportunisme.

Conférence ministérielle africaine de l’environnement : la Mauritanie présente à la 16è Session à Libreville

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MEDD - Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Monsieur Amedi Camara est à Libreville au Gabon pour prendre part aux travaux de la 16ème session de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) qui s’ouvre ce jeudi 15 Juin.

Ce sommet des premiers garants africains de l’Environnement est placé sous le thème suivant : "Investir dans des solutions environnementales innovants afin d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 en Afrique".

Créée en 1985, la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement a pour mandat de renforcer la coopération entre les Gouvernements africains dans le domaine de l’environnement et d’inverser la tendance de la dégradation de l’environnement en Afrique

Lors de cette session, les ministres africains prépareront la position africaine commune dans le contexte de la 13ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se tiendra en Chine en septembre 2017, ainsi que de la 23ème session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra également en novembre de cette année à Bonn en Allemagne

Les ministres feront également le point sur la tenue de la 3ème session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, prévue en décembre prochain à Nairobi au Kenya, ainsi que sur plusieurs dossiers d’ordre financier et juridique se rattachant à la Conférence.

Le Ministre aura parallèlement des contacts avec ses homologues de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte ainsi qu’avec certains responsables d’organisations internationales et sous régionales.

La Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement est placée sous la tutelle de la Commission de l’Union Africaine et bénéficie du Secrétariat Permanent du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

La session de Libreville qui permettra également de passer la présidence tournante de la Conférence, entre le Ministre de l’Environnement de l’Egypte à la Ministre gabonaise de l’Environnement, comprend un segment des experts et un segment ministériel.

Le Ministre est accompagné lors de ce voyage par Monsieur Mohamed Yahya O. Lafdal, Chargé de Mission au Département. 

CLIMAT : LA DÉCISION DES ETATS-UNIS DE SE RETIRER DE L’ACCORD DE PARIS EST UNE « DÉCEPTION MAJEURE », SELON LE CHEF DE L’ONU

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1 juin 2017 – Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, estime que la décision des États-Unis de se retirer de l'Accord de Paris sur le changement climatique est une déception majeure pour les efforts mondiaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir la sécurité mondiale, a dit vendredi son porte-parole.

« L’Accord de Paris a été adopté par toutes les nations du monde en 2015 parce qu’elles reconnaissent les immenses dégâts causés par le changement climatique et l’énorme opportunité que représente l’action climatique. Il offre un cadre d’action significatif et flexible pour tous les pays », a ajouté ce porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration lue devant la presse.

« La transformation envisagée dans l’Accord de Paris est déjà en cours. Le Secrétaire général est persuadé que les villes, les États et les entreprises aux États-Unis - ainsi que d’autres pays - continueront à démontrer leur vision et leur leadership en travaillant pour une croissance économique à faible intensité de carbone et résiliente qui créera des emplois de qualité et des marchés pour la prospérité du 21ème siècle », a-t-il encore dit.

« Il est crucial que les États-Unis demeurent un chef de file en matière d’environnement », a-t-il ajouté.

Selon le porte-parole, le Secrétaire général attend avec impatience de discuter avec le gouvernement américain et tous les acteurs aux États-Unis et dans le monde entier pour créer un avenir durable dont dépendent nos petits-enfants.

António Guterres se trouvait jeudi à Saint-Péterbourg, en Russie, où il a participé au Forum économique international.

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