Accord pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer l’agriculture irriguée

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Le ministre des Affaires Économiques et du Développement durable, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, a signé mardi après-midi, avec l’ambassadeur de France auprès de notre pays, SEM. Alexandre Garcia, un accord de financement complémentaire pour le projet d’amélioration de la sécurité alimentaire à travers la promotion de l’agriculture irriguée dans les wilayas du Gorgol et du Guidimagha.

Ledit financement s’élève à 325 millions d’ouguiyas (8 millions d’euros), portant le montant total du financement du projet à 1,2 milliard d’ouguiyas (29 millions d’euros).

Le projet comprend plusieurs composantes, à savoir la création de 17 périmètres villageois irrigués sur une superficie de 985 hectares, et de 14 autres périmètres destinés au maraichage entrepris par les femmes sur une superficie estimée à 43 hectares.

Sept aménagements seront également réhabilités pour améliorer l’agriculture de décrue au niveau du Walo dans la commune de Maghama, permettant de couvrir 10 mille hectares au profit de 70 mille exploitants.

Le projet comprend des travaux visant à créer un climat propice à une agriculture intensive et respectueuse de l’environnement pour une gestion durable des installations.

Des services d’encadrement et de vulgarisation agricoles seront également fournis pour soutenir les capacités des coopératives de producteurs, encourager les ententes foncières et sensibiliser à la nécessité d’éviter les conflits locaux.

A cela s’ajoutent, l’encadrement des producteurs et l’appui à la commercialisation de la production locale ainsi qu’une composante spécifique ‘’suivi- évaluation et appui à la cellule de gestion du projet’’, dont la mise en œuvre a été confiée par le gouvernement à la SONADER, dont le projet de réforme et de restructuration bénéficiera de ce financement complémentaire.

Dans son discours à cette occasion, le ministre des Affaires Économiques et du Développement Durable a déclaré que ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à susciter un bond en avant en matière de développement local dans les zones ciblées et à créer des conditions favorables au progrès économique et social dans les zones rurales.

Ces zones assistent à la mise en œuvre d’importants projets dans de nombreux domaines, conformément aux directives de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed. Cheikh El Ghazouani tendant à améliorer les conditions des populations les plus nécessiteuses en fournissant des services et des infrastructures de base qui soutiennent la croissance dans les zones rurales, des engagements qui se concrétisent jour après jour à travers les plans sectoriels du gouvernement.

De son côté, l’ambassadeur de France a affirmé l’engagement de son pays à continuer de soutenir le développement agricole et pastoral en Mauritanie, et a passé en revue les différents aspects du soutien apporté par le gouvernement français à notre pays.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, M. Memma Ould Beibate Hamahoullah, du secrétaire général du ministère des Affaires Économiques, de plusieurs responsables du secteur concerné et de la directrice de l’Agence Française de Développement.

Mali : la junte annonce reporter la présidentielle prévue en février 2024

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Le Figaro - La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi 25 septembre le report de la présidentielle prévue en février 2024 et censée marquer le retour des civils à la tête de ce pays en proie au djihadisme et à une crise multidimensionnelle profonde.

Les dates initialement retenues du 4 et du 18 février 2024 pour les deux tours «connaîtront un léger report pour des raisons techniques», a dit le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, dans une déclaration lue devant des journalistes à Bamako.

Les autorités citent parmi ces «raisons techniques» des facteurs liés à l'adoption en 2023 d'une nouvelle Constitution et à la révision des listes électorales, mais aussi un litige avec une société française, Idemia, impliquée selon elles dans le processus au niveau du recensement.

«Les nouvelles dates de l'élection présidentielle feront l'objet (d'un) communiqué ultérieurement», dit le gouvernement.

Le Figaro avec AFP

À l'offensive contre la Chine, Joe Biden reconnaît officiellement deux territoires du Pacifique

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RFI - Le président américain Joe Biden, qui veut affirmer la présence américaine face à la Chine dans le Pacifique, a annoncé lundi 25 septembre qu'il reconnaissait officiellement comme «États souverains et indépendants» deux territoires du Pacifique, les îles Cook et Niue.

Le président américain, qui reçoit lundi à la Maison Blanche de nombreux dirigeants d'îles du Pacifique, a rappelé dans un communiqué que les îles Cook avaient «une longue histoire de coopération» avec les États-Unis, et estimé que Niue, petit territoire aussi appelé «le rocher de Polynésie», jouait «un rôle important et constructif» dans le Pacifique, en particulier en matière de lutte contre le changement climatique.

 

 

Ould Ghazouani ne réalise pas ses promesses les plus importantes après quatre années de gouvernance

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Kassataya - A une année de la fin du quinquennat, les Mauritaniens se rendent compte que les promesses de leur président sur l’unité nationale et la cohésion sociale, l’Etat de droit, les libertés et la citoyenneté, la lutte contre la pauvreté, la gabegie et la corruption, l’accès à l’Etat-civil pour tous les citoyens, l’école républicaine. La liste est longue et en défaveur de Ould Ghazouani.

Parmi toutes ces promesses non tenues par le chef de l’Etat mauritanien, quatre sont fondamentales pour la cohabitation, l’Etat de droit, la citoyenneté, l’accès à l’Etat-civil et l’école républicaine.

Dès son investiture en 2019, le président Ould Ghazouani a fait de la consolidation d’un Etat de droit son cheval de bataille pour l’égalité entre tous les Mauritaniens avec une justice pour tous.

Dès les premières heures du pouvoir, le citoyen Abass Diallo est tué par balles par une patrouille de l’armée dans le département de M’Bagne au Sud du pays. L’affaire renvoyée à la Gendarmerie est jusqu’à aujourd’hui sans suite.

La tentative de corruption de la famille par les autorités locales n’a pas marché. Deux ans après trois autres citoyens sont victimes de bavures policières.

Il s’agit de l’assassinat par balle du citoyen Mohamed Lemine à Boghé lors d’une manifestation pacifique contre la mort d’un autre citoyen à Nouakchott Oumar Diop à la suite d’une interpellation dans un commissariat du quartier dans la capitale. Auparavant c’est l’activiste des droits de l’homme Chouvi Cheine qui est assassiné dans un commissariat de police à Nouakchott.

Les 11 présumés criminels sont aujourd’hui devant un tribunal pénal de Nouakchott mais les observateurs ne sont pas dupes que c’est une affaire d’Etat. C’est la justice qui est pointée du doigt avec en toile de fond une dérive autoritaire du premier magistrat du pays qui empiète l’Assemblée nationale avec l’affaire du député Ould Bouya emprisonné pour offense au chef de l’Etat après la levée de son immunité parlementaire.

L’application de cette loi liberticide pour la protection des symboles de l’Etat est une grave atteinte aux libertés et contraire à la constitution.

Deux autres promesses qui concernent l’unité nationale et la cohésion sociale sont loin de voir le jour avec d’abord l’accès à l’Etat-civil pour tous les citoyens. La poursuite du génocide biométrique de son prédécesseur est un secret de polichinelle.

Après quatre années de gouvernance, les difficultés d’enrôlement des citoyens notamment dans la vallée, le Gorgol, le Brakna, le Guidimaka, le Trarza et à l’Est du pays sont significatives de l’enrôlement discriminatoire qui aggrave la cohabitation entre les différentes composantes nationales.

Ce talon d’Achille de la gouvernance est plus visible dans la construction de l’école républicaine à laquelle Ould Ghazouani appelle de tous ses vœux.

La loi d’orientation sur l’éducation 2023 est venue parachever le processus d’arabisation. Dès la rentrée d’octobre prochain, les écoliers non arabophones devront accepter l’arabe par force pour s’assimiler ou ne plus exister.

En définitive, une justice à deux vitesses, un enrôlement discriminatoire et une école monocolore. Le triptyque des promesses non tenues à une année de la présidentielle de 2024.

Cherif Kane

Mali : division au sein des groupes armés du Nord, le MSA quitte le Cadre stratégique permanent

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RFI Afrique - Au Mali, les combats ont repris dans le Nord entre l'armée malienne et le CSP (Cadre stratégique permanent). Mais des divisions apparaissent au sein de cette coalition de groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015.

Cela fait deux semaines que le CSP, accusant l'armée malienne d'avoir violé l'accord de paix, a repris les armes et attaqué la base Fama de Bourem, puis celle de Léré il y a huit jours. Mais dimanche, dans un communiqué, le MSA (mouvement pour le salut de l'Azawad) s'est démarqué de cette stratégie et annoncé qu'il quittait le CSP.

Le MSA, mouvement pour le salut de l'Azawad, s'était déjà désolidarisé des précédentes attaques et des communiqués du CSP, Cadre stratégique permanent.

Désormais, la rupture est consommée : ce groupe armé de la région de Ménaka, près du Niger, dans la zone des trois frontières, claque la porte de la coalition. Le Mouvement pour le salut de l'Azawad est en première ligne depuis un an et demi face aux offensives sanglantes du groupe État islamique (EI), qui ont fait plusieurs centaines de morts.

Aujourd'hui, la priorité affichée du MSA est donc de lutter contre le groupe jihadiste. Le MSA « ne saurait être engagé dans un conflit autre que celui qu'il mène contre les auteurs des massacres de masse des populations civiles », estime Moussa Ag Acharatoumane, son secrétaire général. Il déplore au passage que les autres groupes armés membres du CSP n'aient pas répondu à son appel pour combattre l'État islamique à Ménaka.

Le MSA, rappelle son engagement pour la mise en œuvre de l'accord de paix de 2015 et choisit donc de demeurer l'allié des Forces armées maliennes et de l'aile « loyaliste » du Gatia, celle du Général Gamou qui a créé ce groupe armé également présent dans les régions de Ménaka et de Gao. Une autre aile du Gatia, celle de son secrétaire général historique, Fahad Ag Almahmoud, s'est au contraire résolument engagée du côté du CSP, dans une guerre qu'il estime « voulue par la junte au pouvoir à Bamako ».

Par : David Baché

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